La tempête de déportation de Trump : l'Amérique se prépare à une exode massif d'immigrants

Pendant des mois, les défenseurs de l'immigration ont planifié la possibilité du retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Maintenant, leurs pires craintes se sont réalisées.

Les groupes de défense des droits des immigrants ont passé la dernière année à se préparer à un deuxième mandat de Trump et à une refonte du système d'immigration du pays, analysant les propositions de Trump, rédigeant des mémoires juridiques, coordonnant les messages et organisant une aide pour les immigrants et demandeurs d'asile. Ils ont réagi à la victoire de Trump avec alarme et ont promis de se battre, préparant le terrain pour quatre années supplémentaires de batailles judiciaires houleuses avec son administration.

Certains se préparent déjà à pousser les dirigeants actuels du Département de la Sécurité intérieure à prendre des mesures pour entraver l'équipe Trump entrante, en particulier en ce qui concerne la détention des immigrants et l'utilisation de l'IA dans l'application des lois.

« Nous devrions nous attendre à voir la dévastation des communautés d'immigrants partout dans le pays. Nous devrions nous attendre à voir la séparation des familles », a déclaré Kica Matos, la présidente du National Immigration Law Center. «…   Il est tout à fait possible qu'il essaie d'utiliser l'armée pour effectuer des expulsions, ce qui signifie que les Américains partout dans le pays verront l'armée s'engager dans l'application des lois contre les populations civiles, ce qui est horrifiant. »

Trump, après avoir remporté une victoire historique sur la base d'une application des lois sur l'immigration turbo-chargée, a déclaré qu'il mènerait des expulsions massives à une échelle jamais vue auparavant. Les défenseurs des immigrants ont averti que cela serait coûteux et inhumain, séparant les familles et détruisant les communautés. Le président élu a également promis de construire d'énormes camps de détention, d'embaucher des milliers d'agents frontaliers supplémentaires, de diriger les dépenses militaires vers la sécurité aux frontières et d'invoquer la loi sur les ennemis étrangers de 1798 pour expulser les membres présumés de cartels de la drogue et de gangs criminels sans audiences judiciaires.

Il a également déclaré qu'il mettrait fin à la politique de « capture et relâche » - permettant aux migrants de rester libres, souvent avec surveillance, en attendant leurs audiences devant les tribunaux d'immigration - et rétablirait une politique de son premier mandat exigeant que les demandeurs d'asile restent au Mexique pendant le traitement de leurs dossiers. Et il a esquivé les questions sur le fait de savoir s'il essaierait de rétablir la séparation des familles.